
Victor-Marie Hugo voit le jour le 26 février 1802 à Besançon,
d’un père général du nom de Léopold Hugo et de Sophie Trébuchet, «fille d’un capitaine au long cours». En 1811, il suit son père dans ses expéditions et ses campagnes avec l’armée où il découvre, accompagné de sa mère
adorée et de ses deux frères, le monde. À quinze ans, il est intéressé par les vers et les mathématiques, il s’inscrit
donc à l’École Polytechnique. À 17 ans, il participe aux Jeux Floraux de Toulouse, un concours annuel de poésie en langue
d’oc (dialecte parlé dans le sud de la France durant le moyen âge) où il gagne le premier prix, le lys d’or, pour
son poème «Le rétablissement de la statue de Henri IV». Il découvre alors sa vocation pour l’écriture et il décide d’abandonner
les mathématiques. En 1821, sa mère meurt et laisse un grand vide dans la vie de Victor Hugo, car il l’aimait profondément.
En 1822, Hugo se marie avec Adèle Foucher, une compagne de jeu de son enfance; une union que la mère du jeune auteur n’aurait
pas acceptée de son vivant, en contestation à l’autorité de son ex-mari. De ce mariage naîtra quatre enfants :
Léopoldine (1824), Charles (1826), Victor (1828) et Adèle (1830). En 1827, il publie Cromwell
dont la préface sera baptisée plus tard le «manifeste» du romantisme, car Victor Hugo définit le nouveau courant littéraire.
Trois ans plus tard, la pièce de théâtre Hernani est jouée à la Comédie-Française
où la fameuse bataille d’Hernani a lieu : lors de la première représentation
de la pièce de théâtre, les partisans du classicisme et ceux du romantisme se bagarrent. Dès lors, Hugo multiplie les créations
et devient de plus en plus connu. En 1833, la comédienne Juliette Drouet devient sa maîtresse et elle le sera le reste de
sa vie. Victor Hugo est élu à l’Académie Française en 1841. En 1845, il est nommé pair de France, ce qui lui donne le
droit de siéger au Parlement de Paris. Ensuite, il est élu député de Paris à l’Assemblée Constituante dans un parti
de droite, mais ses convictions, comme la liberté de presse, l’associent davantage vers la gauche et l’entraînent,
finalement, à faire partie du groupe socialiste. Le 2 décembre 1851, lors du coup d’État (lorsque le neveu de Napoléon
Bonaparte dissout l’Assemblée et devient l’empereur des français en instaurant un gouvernement autoritaire), il
participe au mouvement de résistance et, le 10 décembre, il doit s’exiler à Jersey, une île anglo-normande, d’où
il est chassé quelque temps plus tard. Il se rend donc à Guernesey, une île située dans la Manche et qui forme avec Jersey
l’archipel des îles anglo-normandes, où il devient le propriétaire de Hauteville House, la maison pour laquelle il a
lui-même fait les plans et la décoration. Durant son exil, il publie quelques oeuvres dont Les misérables (1862). Victor Hugo ne revient en France qu’en 1870. Six ans plus tard, il est nommé sénateur
dans le parti de la gauche. En 1881, pour sa quatre-vingtième année, une partie de l’avenue d’Eylau reçoit le
nom de Victor Hugo. Le 22 mai 1885, ce grand homme meurt âgé de 83 ans. Une foule considérable assiste à ses obsèques nationales
et son corps est déposé au Panthéon, un monument situé sur la montagne Sainte-Geneviève, à Paris, qui reçoit les cendres de
personnages qui ont marqué l’histoire de la France.
Buzzi, Giorgio. Victor Hugo.
Coll. «Les grands de tous les temps». Paris :
Dargaud, 1967, p. 4.
|