Le «manifeste» du romantisme
En 1827, Victor Hugo publie la pièce de théâtre Cromwell.
Cette oeuvre est précédée d’une préface qui sera appelée le manifeste du romantisme, car l’auteur français définit
l’esthétique de ce nouveau courant littéraire qui s’oppose aux règles très strictes du classicisme, le courant
littéraire en vigueur à cette époque. En effet, il révèle les principes qu’il utilise pour l’écriture. Par exemple,
la règle des trois unités du classicisme n’est pas entièrement reprise : «Hugo admet l’unité d’action
mais récuse les unités de lieu et de temps qu’il juge absurdes». C’est «[a]u nom de la vérité [que] les règles sont abolies; l’artiste est maître
de choisir ses conventions, et d’abord son langage (vers ou prose).» Victor Hugo, dans sa préface et donc dans le manifeste romantique, «affirme la liberté totale
dans l’art». Cette dernière caractéristique (liberté) est très importante pour lui et les romantiques, car
c’est tout le contraire du classicisme contre lequel ils se rebellent. Enfin, avec Hernani,
une pièce de théâtre très romantique, Victor Hugo «inventa [...] une manière nouvelle de faire une pièce, de renouveler les
vers, le sentiment, la scène.»
Hugo, Victor. Hernani (théâtre). Coll.
«Petits classiques Larousse». Paris: Larousse-Bordas,
1999, p. 19.
Reynaert, François. «Le premier punk, c’est lui». Le nouvel observateur,
no. 1790 (1999), p. 9.
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