Sa définition et ses caractéristiques
Le romantisme est apparu en Angleterre et en Allemagne à la fin du dix-huitième siècle, alors qu’il
est apparu au début du dix-neuvième siècle en France, en Italie et en Espagne. Après la Révolution Française de 1789 où le
peuple s’est révolté contre la monarchie dans l’espoir d’améliorer sa situation, les gens sont désillusionnés,
car c’est la bourgeoisie qui est sortie grande gagnante de ce soulèvement en restant les patrons des compagnies qui
gardent l’argent et offrent des conditions de travail médiocres. Ce désenchantement se manifeste beaucoup dans les écrits
de cette époque tout comme la mélancolie qu’on a appelée le «mal du siècle» : une sorte de langueur qui affectait
les gens sans raison. Par ailleurs, le romantisme est en réaction contre le classicisme et ses règles strictes. Les adeptes
de ce nouveau mouvement visent la liberté totale dans la création. En effet, ce courant littéraire prône la liberté, le culte
du «moi», l’expression des sentiments personnels, le texte est souvent écrit à la première personne du singulier et
les règles sont très souples. L’auteur romantique donne de l’importance à l’individu et aux passions :
l’émotion l’emporte sur la raison. Le rêve, la souffrance, les voyages, les contrées nouvelles, la passion, l’exotisme,
l’évasion, le passé et la nature sont tous des thèmes véhiculés par le mouvement. «[Le] héros est souvent révolté, confronté
à l’amour passionnel et à la mort», il est extrêmement sensible, il rejette les valeurs bourgeoises et les normes sociales. Victor
Hugo est considéré comme le chef de file du romantisme, mais de nombreux auteurs connus font aussi partie de ce courant comme,
par exemple, Alfred de Musset, Alexandre Dumas et George Sand.
Wiéner, Magali. Le théâtre à travers les âges. Coll. «Castor doc». Paris : Flammarion, 2003, p. 79.
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